Anthropologie

Cette discipline étudie le squelette humain et les modes culturels liés au traitement de la mort et du mort.

Une archéologue est en train d'éffectuer un relevé de sépulture.

Relevé en cours d'une sépulture médiévale lors de la fouille de Saran-Portes du Loiret-Zone C en 2010.

Sur le terrain :

La première étape de travail consiste à venir sur le terrain pour effectuer les constatations nécessaires à l’étude : inventaire de chaque os présent, s’il est en connexion avec les autres ou si le squelette a subi une perturbation, situation stratigraphique, etc.

Ensuite, l’anthropologue enregistre les caractéristiques de la sépulture – inhumation ou crémation, avec ou sans « contenant » (cercueil ou équivalent), type de contenant (bois, tuiles,…) etc – et le mobilier qui peut lui être associé – céramique, objets métalliques, etc. Une série de photographies est réalisée pour mémoire et pour illustration de l’étude.

Finalement, les ossements sont prélevés de manière organisée.

Trois photos de la même sépulture sont accollées montrant trois étapes différentes de fouille.

Trois étapes de la fouille d'une sépulture médiévale à Saran-Portes du Loiret-Zone F en 2020 : coffrage complet en tuiles, squelette mis au jour et fond du coffrage une fois le squelette retiré.

L'étude au bureau :

Le travail continue en post-fouille avec l’étude approfondie des os. L’anthropologue tente de déterminer le genre de l’individu (féminin ou masculin) principalement à l’aide des os du bassin. L’âge biologique peut aussi être déterminé avec l’analyse de la dentition et de la maturation osseuse.

De plus, l’étude des pathologies permet d’identifier des carences alimentaires éventuelles, maladies, mais aussi d’éventuelles déformations osseuses liées aux activités du défunt.

Un os vu en gros plan présente une déformation.

Zoom sur une déformation osseuse sur une fibula humaine (jambe).

L’anthropologue effectue la synthèse de ces informations en incluant en parallèle les datations effectuées des ossements (datation par carbone 14) et du mobilier accompagnant le mort.

Ces données sont croisées à l’étude globale du site, notamment à sa stratigraphie, c’est-à-dire l’ordre chronologique relatif obtenu en observant les dépositions des strates de sédiment. Il compare avec d’autres pratiques effectuées à la même époque sur d’autres sites archéologiques afin de noter les similitudes et différences de traitement des morts et de gestes funéraires.

Cette recherche apporte ainsi des informations sur l’état sanitaire et les données biologiques des individus étudiés ainsi que sur leurs statuts sociaux.

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