Étude des terres à bâtir

Depuis la sédentarisation (et aux quatre coins du globe), les populations humaines emploient la terre comme matériau de construction pour l’édification et l’aménagement de bâtiments. Le ou la spécialiste des terres à bâtir étudie ces vestiges architecturaux découverts sur les sites archéologiques.

Fragment de terre à bâtir antique découvert lors de la fouille de Gidy Champ Rouge Tranche 3 en 2014.

Quelle composition pour la terre à bâtir ?

Il existe 3 grandes techniques de construction en terre à bâtir : la terre massive (modelée ou coffrée, ex : pisé), maçonnée (mottes ou briques de terre, ex : adobe), ou garnissante, c’est-à-dire appliquée sur une armature (clayonnage, pan de bois, ex : torchis).
En fonction de la technique employée, la composition du mélange de terre varie. Il peut être plus ou moins argileux et humide, avec ou sans ajouts de végétaux (foin, paille, etc.) et/ou de minéraux (sable, gravillons).

Notre spécialiste étudie les restes de ce matériau de construction. Ces vestiges peuvent être dans des états de conservation très variés et sont parfois difficiles à distinguer du sédiment naturel séché.

Des photos de fragments de terre à bâtir sont accolées à une restitution contemporaine d'un bâtiment dont les murs sont réalisés avec de la terre à bâtir.

Principe de construction des murs en terre à bâtir (à gauche) et fragments de terre à bâtir protohistoriques découverts lors de la fouille de Saran Portes du Loiret-Zone C en 2010.

Technique d'étude

Après un nettoyage précis des restes découverts sur le site, notre spécialiste trie et inventorie les fragments. Il note surtout les caractéristiques particulières qu’il observe sur le matériau ou la morphologie des vestiges (aspect général et forme).

Certains fragments peuvent porter des traces de l’armature interne du mur (des empreintes de clayonnage par exemple) ou encore de l’enduit de protection ou de finition, le cas échéant.

En recoupant tous ces éléments, notre spécialiste peut émettre des hypothèses sur la technique de construction utilisée, et sur l’origine des vestiges (mur, sol, toit, four, objet en terre etc.).

Fragments de terre cuite qui forment une plaque foyère reconstituée.

Plaque foyère découverte lors de la fouille de Saran Portes du Loiret-Zone E en 2012. Il s'agit d'une zone de terre qui cuit au contact d'un foyer. Ces plaques sont étudiées par notre spécialiste.

Revenir en haut de page