Gestion et conservation du mobilier archéologique

Dès sa mise au jour sur le terrain et jusqu’à son versement aux services de l’État (SRA–DRAC Centre Val de Loire), le service conserve de manière provisoire le mobilier archéologique, le temps de l’étude. Il est garant des conditions de conservation correctes pour ce mobilier.

Sac de conditionnement de mobilier archéologique sur lequel sont notées les références de ce qu'il contient.

Exemple de conditionnement de mobilier archéologique

Le reconditionnement du mobilier archéologique

Une fois arrivé au bureau, le mobilier archéologique est nettoyé de la façon la plus adapté (lavage à l’eau ou à sec). Les éléments qui le nécessitent sont mis à sécher.

Ensuite, le mobilier est reconditionné. On le place dans un contenant adéquat (sac, caisse, boîte, etc.) avec l’intégralité des informations de découverte reportées sur le contenant et une étiquette pour doubler l’information :

  • nom et numéro du site archéologique
  • numéro de la structure archéologique et de la couche stratigraphique dans laquelle le mobilier a été découvert, etc.
  • numéro d'objet (le cas échéant)

L’ensemble des caisses de mobilier sont numérotées, inventoriées et enregistrées en base de données de manière à connaitre précisément son lieu de stockage (pièce, caisse, palette, etc.).

Piles de caisses contenant du mobilier archéologique.

Exemple de stockage de caisses de mobilier archéologique.

La conservation du mobilier archéologique

La façon de conserver le mobilier archéologique varie selon le type de matériaux. Sauf exceptions, la céramique, la terre cuite, la pierre et les ossements sont assez résistants et peuvent être conservées à l’air libre, à température et hygrométrie ambiantes et constantes.

Les éléments en métal risquent la corrosion qui attaque et « grignote » le métal. Le verre est également très fragilisé par sa sortie de terre. Pour les conserver, ces éléments ont besoin d’une atmosphère stable. Ils sont placés dans une boîte hermétique contenant des sachets de gel de silice ou des billes d'argile afin d’absorber l’humidité et des jauges d’hygrométrie pour surveiller ce niveau régulièrement.

Certains mobiliers ont besoin de conditions encore plus spécifiques. C’est le cas des matériaux organiques comme le cuir ou le bois, qui sont théoriquement périssables dans le temps. Leur mise au jour sur un chantier d’archéologie tient souvent au fait qu’ils aient été conservés dans un milieu très humide voire complètement immergés. Dès leur découverte, ils doivent être placés dans un environnement similaire (très humide ou immergé) et surtout anaérobie (sans apport d’oxygène) pour éviter l’apparition de moisissures.

Stabilisation, restauration et étude

Les éléments les plus fragiles peuvent aussi être envoyés en laboratoire pour être stabilisés avec des produits adaptés (qui stoppent la corrosion par exemple). Et, si leur intérêt scientifique le justifie, en accord avec l'État, certains mobiliers peuvent aussi être intégralement restaurés : en plus d’empêcher une détérioration ultérieure, l’objet est « nettoyé » de la corrosion ou des affects du temps.

À terme, l’ensemble du mobilier archéologique est conservé au Centre de Conservation et d’Étude (CCE) qui regroupe les méthodes optimales de conservation à long terme et permet aux chercheurs et chercheuses qui pourraient être intéressés et intéressées d’avoir accès au mobilier sur rendez-vous.

Pour en savoir plus sur la chaîne opératoire de traitement du mobilier archéologique c’est par ici.

Extrait de la base de données de gestion de mobilier archéologique du service.

Exemple de base de données d'inventaire de mobilier archéologique utilisée par le service.

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