Mobilier archéologique : la chaîne opératoire

Entre sa découverte sur le terrain et son stockage dans des conditions optimales, le mobilier archéologique suit une chaîne opératoire précise pour son traitement, son étude et sa conservation. Décryptage en images.

Bord d'un pot en céramique.

Céramique médiévale découverte à Saran-Portes du Loiret Zone E en 2012.

Le mobilier archéologique mis au jour sur le terrain se compose d’artéfacts (objets fabriqués) ou d’écofacts (éléments naturels apportant une information archéologique sur le site ou son environnement).

Pour la première catégorie, on peut citer les objets en céramique, en métal, en pierre, en verre et d’autres matériaux. Pour la seconde, il peut s’agir d’ossements humains, de faune (restes d’animaux consommés ou élevés), de graines brûlées, etc.

La chaîne opératoire de traitement du mobilier archéologique se déroule de sa découverte sur le terrain jusqu'à sa conservation au long terme.

1/Le lavage

Sur une table, se trouvent les outils nécessaires aux archéologues pour le lavage à la main et à l'eau du mobilier archéologique.

Une des premières étapes de post-fouille au bureau : lavage à l'eau du mobilier archéologique dont la résistance permet d'être humidifé. Les outils sont une bassine, une brosse à main voire une brosse à dents et de l'eau !

Un archéologue est en train de nettoyer une chaussure d'époque moderne en cuir.

Nettoyage en cours d'une chaussure en cuir datée du XVIIe ou XVIIIe s. découverte lors du diagnostic de Saint-Benoit-sur-Loire au 55 rue Orléanaise en 2015.

Deux archéologues se trouvent à côté du matériel nécessaire au lavage par nettoyeur haute pression de mobilier archéologique.

Quand le mobilier archéologique est suffisamment résistant (notamment la terre cuite architecturale), il arrive que le lavage soit effectué avec un nettoyeur haute pression (de type Karcher©).

Zoom sur le lavage en cours de mobilier archéologique à l'aide d'un nettoyeur haute pression.

Nettoyage en cours de mobilier archéologique à l'aide d'un nettoyeur haute pression (de type Karcher©). Cette possibilité n'est envisagée que lorsque le mobilier archéologique est suffisamment résistant comme ici la terre cuite architecturale.

Le lavage doit s'adapter à la fragilité du mobilier archéologique. Il peut être réalisé à l'eau ou à sec.

Pour le lavage à l'eau, le mobilier n'est pas immergé mais plutôt trempé pour ramollir les sédiments collés.

On procède au nettoyage à la petite brosse à main, voire à la brosse à dents. D'autres outils doux en bois peuvent être ponctuellement utilisés.

Il convient par exemple à la terre cuite architecturale (tuiles et briques) ainsi qu'à la céramique de certaines périodes. Le lavage à l'eau peut aussi être utilisé pour les objets en pierre. Il faut cependant procéder avec douceur pour les silex taillés sur lesquels les brosses peuvent laisser des traces faisant obstacle à leur étude.

Le lavage à sec est préconisé pour les objets en métal. Après un séchage du mobilier archéologique à l'air libre, le nettoyage se fait avec une brosse à dents ou des outils doux et adaptés.

2/Le sèchage

Chaque mobilier archéologique est laissé à sécher le temps nécessaire pour laisser évaporer l'humidité due à son passage dans le sous-sol archéologique ou au lavage à l'eau.

Ce temps est relatif au type de matériau de l'objet : un morceau de céramique mettra moins de temps à sécher qu'une tuile ou une brique.

Ce séchage est nécessaire pour conserver ensuite le mobilier en sac sans risque de moisissures ou d'humidité résiduelle qui pourrait l'endommager dans le temps.

Des fragments de céramique sont posés sur du papier journal.

Le mobilier archéologique est lavé tout en conservant précieusement ses informations d'identification : couche de sédiment de la mise au jour, numéro de la structure archéologique, etc. Il ne faut surtout pas mélanger les sachets.

Des grilles contiennent des fragments de céramique en train de sécher.

Une fois le mobilier archéologique lavé (à l'eau ou brossé à sec), il est mis à sécher sur des grilles, sans perdre leur identification et sans mélanger les sacs de provenances différentes.

Une exception : le mobilier découvert en milieu humide

Certains matériaux sont découverts dans des milieux humides voire complétement immergés dans l'eau (contexte de rivière ou de nappe phréatique). Cela permet ainsi la préservation d'objets en bois ou en cuir par exemple, qui au milieu de sédiments habituels seraient détruits par le temps.

Cette conservation inespérée de matières organiques est due au milieu humide qui ne permet pas le contact entre le matériau périssable et l'oxygène dans l'air, combinaison qui crée la moisissure et la détérioration progressive; on dit que le milieu est anaérobie.

Cependant, afin de permettre une conservation correcte dans le temps de ces matériaux, il faut maintenir cette protection de l'oxygène contenu dans l'air. Le meilleur moyen est souvent la conservation de l'objet immergé dans l'eau.

3/Le conditionnement et l'inventaire

Sac de conditionnement de mobilier archéologique sur lequel sont notées les références de ce qu'il contient.

Exemple de conditionnement de mobilier archéologique

Deux archéologues sont dans une salle d'étude entourés du matériel nécessaire pour mettre en sac et en caisse le mobilier archéologique.

Pendant la post-fouille, le mobilier archéologique nettoyé est inventorié (compté, pesé, décrit) et conditionné dans un sac et une caisse adaptés, comportant toutes les informations nécessaires à son identification.

Piles de caisses contenant du mobilier archéologique.

Exemple de stockage de caisses de mobilier archéologique.

Extrait de la base de données de gestion de mobilier archéologique du service.

Exemple de base de données d'inventaire de mobilier archéologique utilisée par le service.

Une fois le mobilier archéologique nettoyé et séché (si besoin), il est conditionné dans un sachet adapté sur lequel se trouvent les informations nécessaires à son identification :

  • nom du site archéologique
  • numéros d'identification du site archéologique
  • numéro de l'entité archéologique (EA) dans lequel le mobilier a été trouvé, c'est-à-dire la structure archéologique : trou de poteau, fosse, etc.
  • numéro de l'unité stratigraphique (US) dans lequel le mobilier a été trouvé, c'est à dire la couche de sédiment
  • quelques informations supplémentaires le cas échéant : numéro de sondage, de coupe stratigraphique, etc.

En parallèle, le contenu de chaque sachet est inventorié. On note le nombre d'éléments dans chaque sac, leur poids, le numéro de la caisse dans laquelle le sachet est rangé, etc. Ces informations sont saisies dans une base de données. Cela permet de pouvoir situer et retrouver en un coup d'œil chaque mobilier archéologique si besoin : lors de l'étude par le ou la spécialiste, du versement des collections à l'État, etc.

Cas particulier : les radiographies

Radiographie aux rayons X sur laquelle apparaissent des objets archéologiques.

Radiographie d'étude pour la fouille du Belvédère Ouest du Château de Gien en 2013. Plusieurs objets ont été identifiés grâce à elle : pointe de flèche (haut, centre), ferurre d'ameublement (bas, gauche); faucille, clé et fer à cheval (bas, droite).

Trois photos d'une même fibule à différentes étapes d'étude et de restauration.

Artéfact corrodé découvert lors de la fouille des souterrains de Saran Portes du Loiret en 2015. La radiographie, la restauration et l'étude identifient une fibule décorée de cloisons en métal remplies de pâtes de verre colorées.

Le mobilier métallique se corrode dans le temps. Il arrive donc que les objets en métal découverts sur un site archéologique ne soient plus reconnaissables. Seule une gangue de corrosion (rouille) est observable à l'œil nu.

Dans ce cas, il est possible de réaliser des radiographies des objets, en partenariat avec des services d'hôpitaux ou des prestataires. Tels les os dans le corps humain, le métal va apparaître en contraste avec la corrosion. Il sera alors plus facile d'identifier une forme reconnaissable et de déterminer ce qui est conservé de l'objet de départ.

Sur la base de ces informations, des choix de restauration de l'objet peuvent être effectués.

4/L'étude des spécialistes

Chaque type de mobilier archéologique fait l'objet d'une étude spécifique dirigée par un ou une spécialiste du domaine. Le service compte parmi les compétences de ses archéologues plusieurs spécialités liées au mobilier archéologique.

L'étude peut aussi être réalisée par des spécialistes d'autres structures et faire alors l'objet d'une prestation.

Des points communs existent sur la méthode d'étude des différents mobiliers : leurs étapes de travail.

Sur une table d'étude, des centaines de fragments de céramique sont étalés.

Parmi les étapes d'étude de la céramique, il y a la comparaison des fragments (parfois en énorme quantité) dans le but de trouver des recollements. Ce puzzle a pour objectif de reconstituer les céramiques les plus complètes possibles.

Sur une table d'étude, des centaines de fragments de céramique sont étalés. Au premier plan, on voit des céramiques un peu plus complètes.

Nombreux fragments de céramiques (des millions) issus de fours de potiers médiévaux mis au jour lors de la fouille de Saran Portes du Loiret-zone E en 2012. Cette étude céramologique très vaste a permis la reconstitution de plusieurs vases complets.

Sur une table d'étude se trouvent les ossements d'un chat positionnés de manière à reconstituer un squelette quasiment complet.

Squelette partiel d'un chat découvert dans un silo de la fouille de Saran Portes du Loiret-zone E en 2012. L'archéozoologue prend en photo cette recontitution du squelette de manière à illustrer son étude.

Sur une table d'étude se trouvent les ossements d'un chien positionnés de manière à reconstituer un squelette quasiment complet.

Squelette partiel d'un chien découvert dans un fossé de la fouille de Saran Portes du Loiret-zone E en 2012. L'archéozoologue identifie les os et essaie de les replacer dans leur contexte ostéologique, c'est-à-dire leur bon emplacement dans le squelette.

Dessin de squelette de bœuf.

Exemple de dessin de squelette de référence utilisé par l'archéozoologue pour ses études : ici, un squelette de bœuf.

Vue rapprochée d'un bois de cervidé incomplet.

L'étude de l'archéozoologue inclut toutes les matières animales d'un site dont l'ivoire, le bois de cervidés, l'émail des dents, etc. Ici il s'agit de la base d'un bois de cervidé mis au jour lors de la fouille de Saran Portes du Loiret-zone E en 2012.

Sur une table on apçoit des ossements animaux manipulés par un spécialiste, dont une mâchoire inférieure quasiment complète.

Étude archéozoologique en cours avec la phase d'observation et d'identification des matières animales. On aperçoit une mandibule de bœuf quasiment complète mise au jour lors du diagnostic de Saint-Benoît sur-Loire, 55 rue Orléanaise en 2015.

Sur un bureau se trouvent les outils nécessaires au dessin de céramique : conformateur, pied à coulisse, règle, crayon, etc.

Les fragments de céramique pertinents et les formes les plus complètes sont dessinés à la main à l'aide d'un pied à coulisse et d'un conformateur.

Une lampe à huile en céramique est accompagné du dessin technique qui la reproduit en numérique.

Lampe à huile médiévale incomplète découverte lors de la fouille de Saran Portes du Loiret Souterrains zone E en 2015. Incomplète, elle comporte un réservoir (en haut) et une "corolle" de protection : la main située dessous évite les brûlures.

Dessin technique d'un pichet en céramique.

Exemple de dessin technique d'un profil complet de céramique : il s'agit ici d'un pichet découvert lors du diagnostic effectué au château-musée de Gien en 2011.

Identification

Pour un objet manufacturé, il faut déterminer le ou les matériaux dans lesquels il est fabriqué : céramique, verre, métal, minéral, etc. Pour un écofact, il faut aussi identifier le matériau : os humain ou matière animale (os, bois de cervidés, etc.).

Comparaison

Cette étape peut être effectuée grâce à un corpus d'objets ou de matériaux conservés au service et qui servent de référentiel.

Par exemple, l'archéozoologue peut avoir des squelettes de référence de certaines espèces animales. Ainsi, lorsqu'il étudie un fragment d'humérus incomplet difficile à caractériser, il peut vérifier s'il s'agit bien de mouton comme il le suspecte.

Recherche bibliographique

Pour apporter des éléments de comparaison, il faut chercher des références sur d'autres sites archéologiques : rapports, publications, réseaux de spécialistes, ressources en ligne, etc.

5/Interprétation des données

Ensemble de dessins techniques et de photographies d'objets triés par type de matériaux d'utilisation : poinçons, aiguilles, etc.

Étude l'instrumentum effectuée pour la fouille de Saran Portes du Loiret-zone C en 2010. Ces figures regroupent des photographies et dessins techniques d'objets regroupés par type de matériaux et utilisation : poinçons, aiguilles, lissoirs, etc.

Quatre cartes qui étudient chacune la répartition dans l'espace d'un type de mobilier archéologique découvert dans un fossé lors d'une fouille.

Cartes de répartition du mobilier archéologique (céramique, faune, etc.) dans les fossées d'enclos gaulois découvert lors de la fouille de Saran Portes du Loiret-Zone E en 2012. Elles ont été réalisées grâce au SIG.

Photographies commentées des différentes faces d'un fragment de silex.

Photo d'un bloc de silex percuté (peut être un nucleus) daté de l'âge du Bronze lors de la fouille de Sandillon les Fraudes en 2020 : les annotations indiquent les zones d'impact observées.

Fragments de terre cuite qui forment une plaque foyère reconstituée.

Plaque foyère découverte lors de la fouille de Saran Portes du Loiret-Zone E en 2012. Il s'agit d'une zone de terre qui cuit au contact d'un foyer. Ces plaques sont étudiées par notre spécialiste.

Exemple d'étude d'objets archéologiques liés au tissage.

Exemple de travail sur l'instrumentum en lien avec le textile découvert lors de la fouille de Gidy-rue du Château en 2017 : photos et dessins d'objets, travail de comparaison avec des sources bibliographiques, etc.

Des photos de fragments de terre à bâtir sont accolées à une restitution contemporaine d'un bâtiment dont les murs sont réalisés avec de la terre à bâtir.

Principe de construction des murs en terre à bâtir (à gauche) et fragments de terre à bâtir protohistoriques découverts lors de la fouille de Saran Portes du Loiret-Zone C en 2010.

La photo d'un squelette au fond d'un silo circulaire est accolée au dessin des ossements relevés par ordre de déposition.

Ossements de bœuf découverts dans un silo lors de la fouille de Saran Portes du Loiret-zone E en 2012 : l'archéozoologue étudie l'ordre de déposition des différents morceaux de la dépouille.

Un os vu en gros plan présente une déformation.

Zoom sur une déformation osseuse sur une fibula humaine (jambe).

Une petite plaque en os est décorée de motifs gravés.

Plaquette de métier à tisser d'époque médiévale mise au jour lors de la fouille de Gidy-rue du Château en 2017.

L'étude du mobilier archéologique apporte des informations de plusieurs types :

  • la datation : la céramique ou encore les objets du quotidien (bijoux, etc.) par exemple sont des marqueurs importants
  • la fonction des structures archéologiques : trouver des indices d'artisanat du textile à l'intérieur d'un bâtiment permet d'envisager un atelier de tisserand
  • les activités des habitants : mettre au jour des outils agricoles en grande quantité indique de l'agriculture probablement à proximité, des outils spécifiques couplés avec un foyer et des micro-fragments de métal pourraient indiquer un atelier de forge, etc.
  • le statut social des habitants : les objets du quotidien (leur qualité et leur quantité) aident à identifier le niveau de vie de la population du site

Attention, ces informations ne sont jamais interprétées seules : elles participent à l'étude du site au même titre que l'observation des vestiges sur le terrain, l'analyse stratigraphique, etc. L'enquête archéologique est un puzzle composé de multiples pièces.

Au final, toutes les observations faites lors des études de mobilier archéologique sont consignées à l'écrit et présentées par le, la ou les spécialistes dans le rapport de fin d'opération, appuyées par des dessins, des photographies, etc.

6/La stabilisation et la restauration du mobilier archéologique

Les éléments les plus fragiles peuvent aussi être envoyés en laboratoire pour être stabilisés avec des produits adaptés (qui stoppent la corrosion par exemple).

Et, si leur intérêt scientifique le justifie, en accord avec l'État, certains mobiliers peuvent aussi être intégralement restaurés. En plus d’empêcher une détérioration ultérieure, l’objet est « nettoyé » de la corrosion ou des affects du temps.

Deux images d'une même céramique prises à deux moments de sa restauration : reconstituée incomplètement grâce à du ruban adhésif puis restituée intégralement à l'aide de plâtre coloré.

Deux étapes de restauration d'une céramique découverte lors d'un diagnostic archéologique au château de Gien en 2011.

Deux photos représentant un même piochon avant et après restauration.

Piochon découvert lors de la fouille des souterrains de Saran-Portes du Loiret Zone E en 2015 : au moment de sa découverte sur le terrain et après restauration.

Trois photos accolées montrent l'évolution de la restauration d'un pichet en céramique.

Étapes de restauration d'une céramique. Une fois les morceaux recollés, il faut parfois combler les manques pour la stabilité de l'objet. Ce qui est ajouté est réalisé de manière à être esthétique sans reproduire à l'identique.

Trois photos d'une même fibule à différentes étapes d'étude et de restauration.

Artéfact corrodé découvert lors de la fouille des souterrains de Saran Portes du Loiret en 2015. La radiographie, la restauration et l'étude identifient une fibule décorée de cloisons en métal remplies de pâtes de verre colorées.

Cruche en céramique avant et après restauration.

Cruche médiévale en céramique à son étape de remontage à l'adhésif et après sa restauration.

7/Gestion et conservation du mobilier archéologique

Sac de conditionnement de mobilier archéologique sur lequel sont notées les références de ce qu'il contient.

Exemple de conditionnement de mobilier archéologique

Deux archéologues sont dans une salle d'étude entourés du matériel nécessaire pour mettre en sac et en caisse le mobilier archéologique.

Pendant la post-fouille, le mobilier archéologique nettoyé est inventorié (compté, pesé, décrit) et conditionné dans un sac et une caisse adaptés, comportant toutes les informations nécessaires à son identification.

Piles de caisses contenant du mobilier archéologique.

Exemple de stockage de caisses de mobilier archéologique.

Extrait de la base de données de gestion de mobilier archéologique du service.

Exemple de base de données d'inventaire de mobilier archéologique utilisée par le service.

Le service dispose d'une autorisation temporaire pour conserver le mobilier archéologique le temps de l'étude du site archéologique. À terme, il doit être versé à l'État (cf dernière étape de cette page).

Cependant, le service est tenu de conserver ce mobilier dans des conditions de conservation adaptées (température, humidité, type de contenants, etc.).

Cela signifie aussi tenir à jour les inventaires des centaines de caisses de mobilier archéologique conservées temporairement par le service. En effet, il faut pouvoir trouver aisément la localisation du mobilier de chaque site archéologique en cas de besoin : étude par les spécialistes, besoin de restauration, etc.

8/Le versement du mobilier archéologique

La législation encadre très précisément la propriété du mobilier archéologique.

La conservation de ce mobilier au sein du service est temporaire et liée à l'étude qui doit en être faite pour la compréhension du site archéologique. Une fois l'ensemble de la chaîne opératoire effectuée, le service prépare le moment où le mobilier archéologique va être "versé", c'est-à-dire confié, à l'État dans le Centre de Conservation et d’Étude (CCE) qui regroupe les méthodes optimales de conservation à long terme.

Les caisses doivent être adaptées au mobilier qui les remplit. Elles sont numérotées et étiquetées de manière à identifier facilement le site archéologique d'origine, le type de matériau, etc. À l'intérieur d'une caisse se trouve également un inventaire imprimé, extrait de la base de données qui liste ce qu'elle contient.

Cette qualité de conservation permet aux chercheurs et chercheuses qui pourraient être intéressés et intéressées, même des années plus tard, d’avoir accès au mobilier sur rendez-vous.

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