Services supports

Sous le terme de services supports se cachent les entreprises qui apportent une compétence technique à nos opérations de terrain ou pour les étapes d'étude du mobilier et des données archéologiques au bureau.

Topographie

Nos opérations de terrain nécessitent des relevés en topographie. Faire un relevé topographique d’un site archéologique signifie enregistrer numériquement la géographie précise des données du terrain grâce à un outil spécifique (tachéomètre ou GPS). Chaque élément est « pris en topographie », dessiné avec la canne de l’outil : les contours et profondeurs des vestiges, des sondages effectués, l’emprise du terrain, etc.

Le service d'archéologie fait appel à deux entreprises de topographie qui opèrent dans le Loiret en fonction de la localisation du chantier : Géomexpert et Axis Conseils. Elles réalisent les levés topographiques avec les archéologues sur le terrain et mettent en forme les données brutes. Ces dernières sont ensuite traitées par les archéologues pour disposer de plans précis des chantiers et exploiter scientifiquement les informations à l'aide d'un système d'information géographique SIG.

Un topographe utilise sa canne de topographie pour relever les coordonnées géographiques des vestiges.

Archéologue et topographe réalisant un relevé des vestiges lors de la fouille du Château-musée de Gien-Belvédère Ouest en 2013.

Un plan représente différents éléments du chantier de diagnostic.

Exemple de données topographiques brutes extraites du diagnostic de Bouzonville-aux-Bois la Beuve en 2020.

Plus ponctuellement, nous faisons appel aussi à leur matériel pour effectuer des scans 3D. L’appareil enregistre des millions de points de l’environnement autour de lui dans leur localisation précise, comme une photo en 3 dimensions. Cela permet de restituer avec exactitude la géométrie des volumes qui sont relevés. Les couleurs et textures peuvent être enregistrées pour plus de réalisme.
Le scan 3D est utilisé par exemple dans des structures de grande taille et en volume. Cela a été le cas notamment pour les souterrains médiévaux fouillés à Saran en 2015.

Extrait d'un scanner 3D représentant en volume une galerie de souterrain.

Extrait d'un scanner 3D réalisé lors de la fouille des souterrains de Saran Portes du Loiret-Zone E en 2015 : il s'agit d'une restitution numérique d’une galerie.

Conservation préventive du mobilier archéologique

La gestion et la conservation du mobilier sont confiées temporairement au service d’archéologie entre sa découverte sur le terrain et sa restitution à l’État. Or, ce mobilier nécessite parfois des traitements pour maintenir ou améliorer son état de conservation.

La stabilisation d’un artéfact archéologique consiste en un maintien de l’état de conservation du moment de sa découverte. Les objets sont disposés dans des bains de produits chimiques adaptés à la matière qui compose l’objet pour stabiliser son état. Par exemple, les produits concernant les métaux ont pour objectif d'arrêter la progression de la rouille qui grignote le métal.

La restauration d’un objet est a minima une étape de nettoyage en profondeur de manière à ôter les traces laissées dans le temps. Pour un artefact métallique par exemple, il s’agit d’ôter la rouille pour dégager ce qu’il reste du métal d’origine. Cette action est plus qu’esthétique, elle permet une meilleure compréhension de l’objet qui est débarrassé de la gangue de corrosion.

Dans un second temps, lorsque c’est jugé possible et pertinent, l’étape de restauration peut aussi reconstruire tout ou partie de l’objet. Pour du mobilier archéologique fragmentaire, cela signifie, restituer artificiellement les éléments manquants depuis d’autres exemples connus.
Encore une fois, il ne s’agit pas d’un choix uniquement esthétique, il est parfois nécessaire pour faire tenir l’objet.

Par exemple, une céramique ne pourra pas être recollée si elle est très fragmentée et que beaucoup de tessons sont manquants. En accord avec le restaurateur ou la restauratrice, il peut être décidé pour maintenir la structure de l'objet de combler les vides avec du plâtre coloré imitant la céramique d’origine. Le choix est généralement fait de laisser la distinction entre la céramique d’origine et la restitution clairement visible à l’œil nu du scientifique comme du grand public. L'objectif n'est pas de tromper en faisant illusion avec la restitution.

Trois photos accolées montrent l'évolution de la restauration d'un pichet en céramique.

Étapes de restauration d'une céramique. Une fois les morceaux recollés, il faut parfois combler les manques pour la stabilité de l'objet. Ce qui est ajouté est réalisé de manière à être esthétique sans reproduire à l'identique.

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